Cette page contient des questions, des bourgeons, des bribes de pensées, et une volonté d'écrire sans pouvoir en faire un pavé.
Elle a été créée pour un besoin spécifique: noter ouvertement des idées qui me passent par la tête, qui ne peuvent être exprimées pour le moment en plus d'un paragraphe. Sa navigation, qui affiche les paragraphes courts en ordre et position aléatoire, permet à chaque visite de créer de nouvelles connexions, sans pour autant les ordonner. C'est en cliquant sur une idée qu'on la ferme et on en ouvre deux autres. Ce moyen de présentation lui a valu le nom de "malas hierbas" - "mauvaises herbes", étant donné que la page réside dans mon "jardin numérique"; de cette expression sort aussi la couleur et l'allégorie visuelle de ce moyen de mise en page.
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Un emploi emmerdant mais bien payé pour investir dans son émancipation dans le temps libre ou une pratique libérée mais précaire?
Toute pratique n'est éthique qu'au moment où l'on tend vers l'élimination du besoin de celle-ci.
I am not your comrade. I may be in comradeship, by my comradeship is far from enough to define me. I may be in the same struggle, but from a different position. When you refer to me as comrade, you forget our differences, and those differences are precisely the things that give sense to a collective struggle.
The image as an end is the image as the end. The image absorbs all action, flattens out all motion, only to churn out a skin to bathe in.
La raclette est une véritable tâche Sisyphienne. En attendant que fonde le fromage, on parle pour passer le temps à quel point la raclette c'est trop bien, comment on adore, tout en observant, agité·e, le processus lent du fromage. Une fois fondu, on mange, on parle de comment c'est lourd et comment on est plein, puis on recommence. Il faut imaginer le Savoyard heureux.
L'auteur·ice est-iel aussi actif·ve que l'écrivain·e? L'autorat suggère dans son après-souffle une relation d'appartenance dont l'écrivain·e n'est pas victime, iel reste dans une relation de pratique.
Qu'est-ce qu'une pratique d'artiste? Que représente un artiste sans pratique, sans le monosujet qui le titille, le déchire, et le pousse à agir? Peut on parler des 'ses pratiques'? What if they practice not a practice or practices, but invividual endeavours, unflavoured by an intellectual monoculture?
Je regarde souvent mes créations passées. C'est moins un air de nostalgie que d'envie et de jalousie qui m'y emmène, je sais très bien ce que je vais y trouver. Je créais beaucoup plus de choses, aussi petites soient-elles. Je les créais parce qu'il y avait une faim, un besoin qu'elles existent pour enfin pouvoir se reposer. C'est toujours le cas, mais je ne crée plus autant. Je n'ai jamais pu élaborer un style, une esthétique ou pâte graphique, je n'ai pas de trait, pas de pratique. C'est bien pour cela que j'ai entrepris le Master, l'épeuve finale avant de me jeter dans le monde des travailleurs, celle qui durcirera la confiance de pouvoir enfin s'attarder sur quelque chose, rythmer, creuser, au plus profond. Marteler son ciseau jusqu'à ce que son bout soit aplati, ou jusqu'à voir dans le monolithe qu'on a entamé les formes désirées de son récit. Jack of all trades, master of none.
C'est avec cette recherche singulière, focalisée, triangulée maintes fois, mesurée au niveau, que j'ai jeté la pioche. Un rocher de cette taille, il faut s'y attaquer avec une idée et un plan, non pas un coup de tête. Donc avant toute chose, avant tout coup porté, j'envisageais les possibilités. Un éclat à gauche, un pli à droite, le risque de briser bien plus profondément la matière qu'elle ne l'est déjà et d'en perdre la moitié, la sédimentation, et surtout, par principe et par seul principe et par plus grand principe, savoir d'où je travaillais. A force de recomposer les plans afin que mon terrain ne s'effondre pas, c'est là le ciel qui m'est tombé sur la tête. On doit imaginer Vercingétorix heureux.
Qu-entend-t-on par recherche? Quelle est la pratique d'un artiste? C'est quoi ton sujet? Tu travailles sur quoi, là, en ce moment? Voire pire, tu travailles quoi, là, en ce moment? Ces mots sonnent particuliers, singuliers, inobstrués par les multiples échos d'informations diverses, des craquement des papiers à bonbons de mille et une marques. Comment le font-ils? Se concentrer, se focaliser, ne pas s'éparpiller, avoir un objectif, bien cibler. Je ne me rappelle déjà pas ce que j'ai diné la veille, comment alors continuer une recherche sur deux ans? Pas besoin de scruter le fond de l'abysse pour se sentir scruté à son tour, placer son regard sur une seule chose, quelle qu'elle soit, me suffit. Mille rochers ne pourront faire comme une seule pétale de fleur, qui m'écrasera aussitôt.
Je ne suis ni multi-instrumentaliste, ni pluridisciplinaire, ni média-mixte. Je suis comme tout le monde, éparpillé sur divers intérêts. C'est quoi, une recherche? Pour moi, c'est trouver parmi le désordre devant mes yeux non pas une pièce à étudier, mais un chemin par lequel passer. Ma recherche sur le graphisme anarchiste m'a fait perdre, au moins pendant un temps certain, ma foi et mon implication dans cette nébuleuse politique, autant que ma pratique de graphiste. Je n'arrive plus à concevoir ou étudier l'image, par perte de priorité. Je travaille donc autre chose. Quoi? Tout ce qui n'est pas l'image, simplement, est un potentiel d'émancipation de ce trou. Voilà peut-être la question qui gouverne ces sept-cent trente jours d'application dans l'école d'art: Comment s'émanciper?
On se doit d'imaginer une recherche qui n'en est pas une. Pss une recherche, mais une infinité de trouvailles. Le mémoire perdrait alors son sens imagé pour gagner son sens étymologique: la question à se poser n'étant pas qu'est-ce qui m'intéresse mais "Qu'est-ce que j'ai foutu?"
Knee-jerk. C'est parce que je suis passé par l'étape du graphisme anarchiste que je m'attaque à et ai l'impression d'abandonner la pratique de l'image. Pas la pratique graphiste, mais celle de l'image. L'image reprise, l'image ignorée, l'image comme pièce esthétique hors contexte, un signe mort à la Wittgenstein, utilisée pour sa proximité visuelle à une idée suggérée et rarement par respect pour le monde qui l'a fait naître.
L'image anarchiste pousse-t-elle à l'action ou à l'admiration d'une affirmation? SI le deuxième => qu'est-ce qui la sépare d'un dogmatisme qui emprisonne et enfreint l'action et la réflexion? Baigner dans une suele esthétique serait-il un baton dans les roues? Et comme toute esthétique peut être reprise et dénouée du sens de son entourage, comment élaborer un graphisme qui évite le visuel? Un rapport de design des mots/paroles/sons/textes qui aurait pour but de travailler pourtant les pupilles et le visuel.
Quelle place pour travailler les énergies émancipatrices à travers autre chose que le visuel, tout en gardant une pratique graphiste? L'idée n'étant pas de créer une description mathématique approximative d'une oeuvre graphique -> Sol LeWitt l'a déjà fait. Pas non plus forcément une description des signes graphiques par les mots -> Kosuth a travaillé ce rapport de langage. Quels sont les catalyseurs d'énergies émancipatrices qui ne sont pas enfermés dans ces descriptions imagées? Dans ces images représentatives, représentation qui signale l'absence, re-présentation qui n'existerait pas sans la présence vivante, présence-sujet, de son objet? C'est parce qu'elle est représentative qu'une telle image est celle de la mort, une pierre tombale sur le lieu de repos du mouvement et de l'action.
“There are no telegrams on Tralfamadore. But you're right: each clump of symbols is a brief, urgent message - describing a situation, a scene. We Tralfamadorians read them all at once , not one after the other. There isn't any particular relationship between all the messages, except that the author has chosen them carefully, so that, when seen all at once, they produce an image of life that is beautiful and surprising and deep. There is no beginning, no middle, no end, no suspense, no moral, no causes, no effects. What we love in our books are the depths of many marvelous moments seen all at one time” ― Kurt Vonnegut, Slaughterhouse-Five
So it goes.
Spending way too much time figuring out how to create a "simple" bash script to update this page from the command line. Guess what tool was used for this entry... well not my bash script that's for sure!
Gemini, IRC, ASCII art, des trucs à garder pour le post-effondrement?
Y'avait un anarchiste avec un badge de Makhno, bizarre le culte de la personnalité.
Un projet serveur comme ATNOFS mais pour des archives anarchistes locales. Une base de données doit être vivante, revisitée. On swap des documents avec d'autres visiteurs et on construit une archive unique.
Un workshop sur le design graphique en outils de ligne de commande, ça se ferait comment?
Still disgusted by any and all military stuff.
Comment vous avez le temps, l'énergie et l'attention de manger le matin, d'être productifves au boulot, puis dans votre temps libre de lire des livres et de développer des projets, et de lire les infos, et de maintenir un blog, et de participer à des ateliers? Vous dormez pas? Comment les gens font ça?