Lire pour se trouver parce que les livres valent le coup d'être partagés avec d'autres.

Ecrire parce qu'il faut dire les choses avant de devenir muet ou avant de se coudre la bouche.

Avoir écrit une fois parce que l'on n'est jamais autre qu'une continuation du précédent soi.

Ecrire pour ne pas se perdre dans le futur et pour se rappeler ce qui nous est cher.

Se trouver en morceaux pour mieux se reconstruire après.

Relire en changeant ses idées sans jamais être trop sûr de soi, parce que le mot final signe la fin de la discussion.

Regarder sans voir pour prendre le temps d'ajuster ses yeux et ne pas brûler sa rétine.

S'éparpiller pour prendre racine pour ne jamais être mis dans une boite et consommé.

Se retrouver avec d'autres pour ne pas marcher tout seul.

Se contenter d'exister sans être redevant et sans avoir à se justifier.

Faire (ici) pour ne pas être défait.

Toucher à tout pour ne jamais être réduit à rien.


<br><p>Dans ma pratique quotidienne, je réflechis aux questions de publication numérique de contenu ou publication de contenu numérique. Venant du graphisme, j'ai temporairement abandonné le traitement de l'image en elle-même pour me concentrer sur la pratique de la lecture, de l'écriture, et de la navigation dans un espace numérique.<br>
Ce qui relie ces pages web n'est pas autant mon nom de domaine que la constante remise en question de nos habitudes d'utilisation des outils numériques. Je fais usage d'un outillage simple comme acte radical de création. Ces pages et sites web font partie d'un ensemble d'expériences sur notre navigation sur internet, nos choix d'outils, notre façon de faire communauté en ligne, et notre rapport de consommation de matériel numérique. </p>